🛡️ Gestion de la surface d’attaque (EASM)
📘 Qu'est-ce que l’EASM et pourquoi c’est devenu crucial ?
L’External Attack Surface Management (EASM) consiste à découvrir, analyser, prioriser, remédier et surveiller tous les actifs accessibles sur Internet. L'objectif est de voir votre organisation telle qu'un attaquant la verrait, en identifiant précisément chaque ressource exposée (sites web, API, services cloud, Shadow IT, etc.) pour les sécuriser rapidement.
Face à l’explosion du télétravail, des environnements cloud et des menaces automatisées, maîtriser sa surface externe est devenu essentiel pour prévenir les cyberattaques et respecter les normes réglementaires (NIS2, RGPD).
🛠️ Les 4 grandes étapes d’un projet EASM
1️⃣ Découverte des actifs (Asset Discovery)
Il s’agit d'établir une cartographie complète de vos actifs numériques exposés, via :
- Techniques actives : scans de ports (Nmap), DNS enumeration (OWASP Amass).
- Techniques passives : OSINT, consultation de certificats publics, recherche dans des bases de données en ligne.
2️⃣ Analyse & priorisation
Chaque actif est évalué selon sa criticité : certificat expiré, mauvaise configuration, CVE connue, ou indication de compromission potentielle. Le croisement avec des bases de Threat Intelligence (MITRE ATT&CK) est crucial pour contextualiser les risques et définir les priorités.
3️⃣ Remédiation
Une fois les vulnérabilités identifiées, l’équipe cybersécurité agit :
- Mise à jour des certificats TLS.
- Fermeture des ports/services non nécessaires.
- Application rapide des patchs.
- Renforcement des politiques d'accès (IAM, PAM).
4️⃣ Surveillance continue (Monitoring)
L’EASM n’est pas ponctuel mais permanent. Les outils dédiés scannent régulièrement vos actifs, détectent les modifications, nouveaux actifs exposés, et génèrent des alertes immédiates pour éviter les failles durables.
Bon à savoir ⚠️
Ne vous contentez pas uniquement d'outils open source comme OWASP Amass ou Sublist3r. Ils couvrent efficacement la découverte initiale mais manquent souvent de fonctionnalités avancées pour la priorisation ou la remédiation automatisée. Associez-les à des solutions commerciales complètes pour gérer efficacement votre sécurité externe sur le long terme.
🔧 Outils incontournables en 2025
Voici une sélection équilibrée d’outils gratuits et payants, français et internationaux :
- 🇺🇸 Microsoft Defender EASM : intégration forte avec Azure, automatisation poussée, interface intuitive.
- 🇫🇷 Patrowl.io : solution française complète, souveraine, gestion automatisée de la surface externe, intégration de Threat Intelligence.
- 🇫🇷 AlgoLightHouse (AlgoSecure) – service managé complet de gestion de surface d’attaque externe : cartographie 360° et mise à jour en continu des actifs, détection du Shadow IT, surveillance OSINT, et qualification humaine des alertes par des analystes offensifs. Ils fournissent aussi des rapports d’exposition, une feuille de route SSI et un support chat live.
- 🌐 CyCognito / CrowdStrike Falcon Surface : automatisation avancée, priorisation des actifs critiques, tableaux de bord métier.
- 🛠️ OWASP Amass, Sublist3r, OpenVAS, Nuclei : outils open-source pour débuter efficacement.
✅ Bonnes pratiques avancées en EASM
- Intégrer vos outils EASM à votre SIEM/SOAR pour une orchestration rapide.
- Adopter une stratégie proactive plutôt que réactive, en anticipant les changements dans votre périmètre numérique.
- Former régulièrement vos équipes de sécurité à l’interprétation des alertes EASM spécifiques.
- Considérer systématiquement les risques liés aux tiers (supply chain attacks).
❓ FAQ – Questions fréquentes sur l’EASM
L’ASM couvre globalement les actifs internes et externes. L’EASM se focalise uniquement sur les actifs externes exposés. Le CAASM est une approche centralisée de gestion des actifs à travers des intégrations API avec d'autres solutions de sécurité.
Oui, dès lors qu’elle possède un site web, des services cloud, ou des API exposées. Un audit initial simple suffit souvent à réduire fortement les risques.
Non, ils ne couvrent que partiellement le processus EASM. Ils sont excellents pour la découverte initiale, mais limités en termes d'automatisation de la remédiation ou d’intégration avec des outils tiers.
Le piège principal est de négliger la priorisation basée sur le contexte métier. Tous les actifs exposés n’ont pas la même criticité, et se concentrer uniquement sur les vulnérabilités techniques conduit souvent à une mauvaise gestion des risques.
🔗 Liens internes utiles